26 janv. 2011

Day 06 – A book that makes you sad


Le livre qui me rend triste est aussi un souvenir important pour moi, un peu ma madeleine de Proust. Bon déjà, on ne peut pas dire que l'histoire du Grand Meaulnes soit très joyeuse. Du moins, je n'en ai pas le souvenir. Il faut dire que ça remonte tout ça.  
Mais surtout, il s'agit du livre que me lisait mon grand-père quand j'avais 7 ou 8 ans. Tous les soirs, il prenait le temps de me lire quelques pages jusqu'à ce que le sommeil me gagne. Depuis, maintenant plusieurs années, il n'est plus de ce monde et je n'ai pas relu non plus ce classique même si je garde précieusement le livre.
Je me dis qu'un jour, j'arriverai à le relire avec plus de sérénité, que la tristesse toujours présente laissera place à la nostalgie. Pour le moment, je suis juste attachée au Grand Meaulnes à cause de tout ce qu'il représente pour moi. Certains livres marquent mais certains moments de lecture ont le même effet - deux choses indissociables dans ce cas-là pour moi-. Et le temps a beau passé, ça reste des instants précieux.

25 janv. 2011

L'homme à qu'il manquait quelque chose

Résumé : Finley est juriste et perpétuellement fauchée. Elle sort avec Patrick, l'homme parfait avec qui elle s'ennuie et fantasme sur un détective privé qui travaille pour son cabinet. Un matin, sa meilleure amie frappe à sa porte vêtue d'une nuisette ensanglantée : elle s'est réveillée à côté d'un homme, très mort, un poignard planté dans la poitrine et privé de ses attributs masculins...
Bien sûr, Finley est prête à tout pour tirer Jane de ce mauvais pas, quitte à se mettre dans le pétrin ! Mais jamais elle n'aurait imaginé mettre le doigt sur des secrets bien gardés et s'attirer de tels ennuis.

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Mortels rendez-vous présente une enquêtrice amatrice de choc ainsi qu'une galerie de personnages variés. On compte entre autre parmi les plus proches de Finley : des amies qui gagnent bien leur vie, une mère odieuse collectionneuse d'hommes et de divorces, des patrons tordus, un voisin maniaque, un ex-flic sexy divorcé et un petit ami trop parfait. Certains vont représenter un obstacle dans la recherche de la vérité alors que d'autres seront une aide précieuse. Toutefois l'histoire comporte deux intrigues, qui se mêlent sans problème : celle policière (Mais qui a castré Paolo et pourquoi ?) et la sentimentale (Quand est-ce que Finley quittera Patrick pour Liam ?). Dans un sens, la policière aide la sentimentale car Finley et Liam sont amenés à enquêter ensemble. Chose qui ne manque pas de piquant au vu des nombreuses fois où elle se raisonne pour rester sage. Les deux intrigues sont particulièrement bien menées et le suspense reste entier. J'ai été agréablement surprise sur ce point, car je pensais que l'une des deux serait sacrifiée en cours de route !

Avec un style rempli d'humour, Rhonda Pollero met en scène une Finley, plus exactement assistante juridique (une véritable honte pour son adôôrable mère, qui ment en disant qu'elle est avocate), très déterminée et débrouillarde même si parfois, ses conclusions sont hâtives. Les chapitres (23) sont courts et débutent chacun avec leur propre maxime comme "La prochaine fois que quelqu'un te dit que ce n'est pas le cadeau, mais l'intention qui compte, prépare-toi à recevoir un truc naze." ou encore "L'effet d'une trahison s'apparente à celui de mauvaises paires de chaussures : on sourit malgré la douleur, en espérant que personne ne s'en aperçoit."

Bien que certains passages de Mortels rendez-vous fassent écho à un autre livre, on peut suivre l'histoire sans problème. En somme, un bon roman policier avec sa touche "girly" sous le soleil de Palm Beach. Où les fortunes craignent que leurs petits secrets soient révélés !

Mortels rendez-vous fait partie de la série des Finley Anderson Tanner (F.A.T) Mystery series où on retrouve Finley et ses amies ainsi que Liam.  Il y a :
1. Knock off, Kensington Publishing Corporation, 2007
2. Knock'em dead, Kensington Publishing Corporation, 2008 (Mortels rendez-vous chez Marabout)
3. Fat Chance, S&S International, 2009

Des extraits sont accessibles sur le site de Rhonda Pollero :).


Lu dans le cadre du Challenge Chick-lit d'Evy

19 janv. 2011

Day 05 – A book that makes you happy

La semaine dernière, je l'avais zappé, pas la tête à ça donc je reprends le fil aujourd'hui. Et le livre qui me rend heureuse n'est ni un roman, ni une bande dessinée, ni un manhua, ni une nouvelle, ni [insérer le mot de votre choix]... Mais ça reste un livre et il ne comporte que des énigmes littéraires \O/ !

Franchement, j'adore Enigmes littéraires extraordinaires de Stéphanie Bouvet. Ça peut paraître bizarre cette sensation jubilatoire de se triturer les méninges mais j'aime ce jeu avec les mots, prendre le temps de déchiffrer un message et être parfois surpris du résultat comme avec la lettre de George Sand à Alfred de Musset. Il me reste encore quelques logogriphes et énigmes à décrypter, étant donné que je voulais prendre le temps de le finir - et il n'y a pas tellement de livres qui en regroupent -.

J'aime aussi beaucoup la citation de Boris Vian présente dans l'introduction :
"Je me demande si je ne suis pas en train de jouer 
avec les mots. Et si les mots étaient faits pour ça ?"

Les mots sont faits pour s'amuser, imaginer des univers, en découvrir, découvrir que certains écrivains sont tordus (et tout ce qui touche à l'OuLiPo n'est pas évident, je trouve xD ).

Et pour finir, une des énigmes de Zadig de Voltaire :
“ Quelle est la chose qu'on reçoit sans remercier, dont on jouit savoir comment, qu'on donne aux autres quand on ne sait où l'on en est, et qu'on perd sans s'en apercevoir ? ”


17 janv. 2011

Question d'identité

Parmi les animés de ce début d'année, je n'attendais que celui-là, Hourou Musuko, adaptation en 11 épisodes du manga de Takako Shimura.


Collégiens, Shuuichi Nitori et Yoshino Takatsuki sont deux amis d'enfance qui partagent un secret. Shuuichi, le garçon, s'habille en fille, alors que Yoshino, la fille, porte quand elle le peut des vêtements de garçon. Ni l'un, ni l'autre ne se sentent à l'aise dans leur corps et se retrouvent confronter aux regards des autres.

Ayant déjà beaucoup aimé le manga, je me demandais ce qui allait ressortir de tout ça. Et finalement, l'animé est très agréable. On retrouve des tons pastels qui collent à merveille au sujet abordé et l'utilisation de Clair de lune de Debussy à un moment particulièrement important est bien choisie. Les parties "What are little girls made of ?" / "What are little boys made of ?" apportent un petit côté conteur. Le seul bémol serait que, malgré les retours en arrière utilisés au départ, une personne n'étant pas familière avec l'histoire risque de s'y perdre. J'ai vu des commentaires où les gens disaient ne pas avoir compris qui était la fille, qui était le garçon. Alors évidemment, les garçons  amenés à poursuivre des quêtes X, les combats, les adolescentes dotées d'un cup G sont à oublier. La force de Hourou Musuko réside - pas dans l'intrigue puisqu'il s'agit de tranche de vie, on ne fait que suivre la vie des enfants mais - dans la psychologie des personnages ainsi que leur évolution. Quel choix vont-ils faire ? Comment se sentent-ils ?

Hourou Musuko aborde la question de l'identité et du transsexualisme (l'un des personnages Yoshida Hiroyuki appelée Yuki l'est d'ailleurs et on l'aperçoit un peu dans l'épisode un), pas de l'homosexualité comme certains l'ont dit. D'ailleurs, je pense que certaines anecdotes glissées dans l'animé ont été aussi pour mettre les choses au clair à ce niveau-là. Il est juste question de se sentir bien dans sa peau et d'être honnête avec soi-même. En somme, le sujet s'avère délicat. Takako Shimura a essayé de faire des personnages réalistes et l'histoire appelle à une certaine sensibilité. Il faut aussi ajouter à cela les troubles de la puberté. Par exemple, dans le manga, Shuuichi réalise que sa voix mue, que l'aspect mignon de sa période de petit garçon disparait petit à petit. Tout comme Yoshino réalise qu'elle aura de la poitrine. Il y a une certaine prise de conscience du changement qui entraine des questions.

Pour rester sur le manga, j'ai trouvé intéressant les différentes réactions vis-à-vis de Yoshino ou de Shuuichi. Une fille habillée comme un garçon ne gênait pas, il y avait même quelque chose de cool. Dans le cas du garçon, il semblait tenir davantage de l'extra-terrestre. Et les commentaires apparus suite à la diffusion du premier épisode, se focalisaient davantage sur Shuuichi.

En bref, je conseille l'animé ou le manga, qui prend le temps de creuser les personnages. Et puis ça rappelle que les animés peuvent parler de sujets sérieux sans tomber dans un délire lolicon/fanservice. Niveau musique, je n'ai pas spécialement aimé l'opening Itsu datte de Daisuke mais l'ending de Rie Fu - For You est sublime.

À côté, je suivrais sans doute Fractale parce que pour le moment, je n'ai pas été totalement par les séries vues - L'aspect gothic Lolita dans Gosick me rebute et même si Beelzebub m'a fait sourire avec son démon transfert Alaindelon et pensé par certains côtés à Eyeshield 21. Sinon j'aime bien les méchas mais pas Infinite Stratos x') -.

5 janv. 2011

Day 04 – Favorite poem or collection of poetry

Ah, j'ai bien un recueil de poèmes préféré. Cependant l'auteur étant un peu "particulier", disons qu'on ne pense pas forcément à lui, quand on parle de poésie. Je vous propose une petite devinette pour le trouver ;).

J'ai été le chanteur d'un groupe de rock américain culte. Mais il n'y a eu pas que la musique dans ma vie. Avant ça, la porte du cinéma a été ouverte un moment même si la tentative n'en est restée qu'une. Après une vie chaotique, je repose maintenant au Père Lachaise.

3 janv. 2011

Agence Black Bafoussa

Et c'est un petit tour du côté de la littérature africaine pour commencer les billets de lecture de 2011 :)

Résumé : Comment Danga faisait-il pour entretenir sa poule et mettre de l'huile de palme dans ses feuilles de manioc  ? Et pourquoi s'est-il fait descendre dans son appartement de la banlieue parisienne ? On s'interroge aux Peupliers. Bien sûr, le guignol n'était pas tout rose : opposant notoire de Pupu Muntu, dictateur indéboulonnable du Kalina, il avait quelques ennemis. Suspect number one : Jim Bafoussa, compatriote et ami du défunt. Il n'avait pourtant pas la tête d'un sorcier pour zigouiller un vieux frère... Mais les faits sont là et l'inspecteur Mayotte a beau se procurer le guide L'Afrique à Paris, il n'est pas très avancé.

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Mélange d'argot (keume, reube), d'anglais déformé (bicause), de langage familier (merluche) parsemé ici et là de termes africains (bwana = qualifie les colons blancs, toubabesse = blanche), voilà comment m'est apparu le style de Achille F. Ngoye. Patchwork, métissé mais toujours tendencieux et incisif. Je l'ai aussi trouvé très "masculin" dans le sens où il n'y a pas un personnage féminin qui rattrape ses comparses (je vous épargne les petits noms qui leur sont attribués).

L'intrigue très dense se déroule sur fond d'affrontement et magouilles mais aussi d'une certaine rancoeur envers les blancs de la part de certains personnages. Danga considère que le sida a été causé par les blancs et derrière ses actes, il cache une idée redoutable. Sauf qu'il n'aura pas le temps de la mettre entièrement à exécution. En enquêtant sur sa mort, les inspecteurs mettent en lumière un monde où il faut se méfier de ses associés, où les amis sont davantage des ennemis et où chacun s'occupe d'abord de sa peau. Avec la loi du silence et les changements rapides du milieu, c'est sûr que le guide de l'Afrique à Paris n'est d'aucune utilité. Mais Afrique ou banlieue parisienne, l'auteur semble nous dire que les problèmes des africains sont les mêmes dans les deux endroits. Je me demande si en utilisant le Kalina (ancien quartier blanc de Kinshasa, Congo), Achille F. Ngoye ne veut pas aussi dire, d'une certaine façon, que les êtres humains peuvent partager les mêmes vices. Dans le livre quand la tournure se fait plus politique, le quai d'Orsay se montre plus frileux. On veut des têtes mais si un diplomate est impliqué, ça embarrasse.

Si j'avais une chose à reprocher à l'histoire, ce serait le nombre d'enquêteurs. Ils sont 4 et avec les surnoms, je n'ai pas arrêté de m'embrouiller avec 2 personnages. Lorsque Jacques Mayotte a fait son apparition, je me suis demandée d'où il sortait. Il manquait à mon goût, une certaine clarté qui m'aurait aidée pour les dialogues, savoir qui parle exactement à qui. Du côté des "meurtriers",  j'ai trouvé que les personnages étaient plus faciles à suivre. Mais le roman comporte de nombreux acteurs,  ce qui peut être gênant même si chaque étape permet d'en apprendre plus.

Un roman intéressant par son côté métissé mais pas forcément accessible et parfois trop chargé à mon goût.

Et pour les intéressé(e)s, il y a une interview d'Achille F. Ngoye sur l'Ours Polar : ici :)

Une petite citation reflétant bien l'atmosphère du livre selon moi
— Des pantins. Comme dans ces rites immuables de sacrifices humains : batteurs de tam-tam et danseurs au parfum se dépensent des heures durant dans une sorte de folle farandole. Méconnaissables par leurs masques, ils chantent, tournoient, déversent des tonnes de sueur. Sans trahir leurs sentiments  : ils connaissent la victime. Sacrifiée pour une raison irrationnelle de notre point de vue...

1 janv. 2011

MMXI


Et voilà 2011 a commencé et je vous souhaite à toutes/tous une bonne année et une bonne santé \O/ ! Que cette dernière soit remplie de découvertes. Peu, importe votre passion. Après tout si 2010 a été l'année de la biodiversité, peut-être que 2011 pourrait être celle de la diversité ainsi que de la curiosité où chacun découvrira d'autres horizons et s'enrichira :]. 

J'ai juste envie de raconter une petite anecdote de 2010 qui m'a peinée pour le staff de KBS. Hier, les KBS drama awards étaient diffusés. L'évènement était accessible en ligne et en direct dans 55 pays. La qualité vidéo et audio n'étaient pas en grandiose mais il s'agissait aussi d'un test de la part de la chaîne. C'était déjà génial comme tentative. Les maîtres de cérémonies se démenaient en traduisant, en interviewant des acteurs ou des actrices pour que tout le monde puisse savoir ce qui se passait. Mais voilà, certaines personnes n'attendaient que la performance de JYJ. Elles envoyaient des tweets réclamant avec impatience leur passage. Qui a eu lieu. Mais voilà, les caméras ne se sont pas immédiatement braquées sur eux, les MCs ont un peu parlé et une fois, la chanson achevée, il y a eu des messages à l'animosité nullement cachée. J'ai eu l'impression que certaines avaient confondu cette cérémonie où les séries étaient à l'honneur avec un mini-concert :/. Heureusement, seule une minorité avait envoyé des tweets de mécontentement. 

Sinon je pense poster quelque chose pour le nouvel an chinois afin de fêter l'année du Lapin :D !