25 déc. 2010

Bienvenue au Diamond Jubilee Club


Derrière le film The Influence (인플루언스), on retrouve le réalisateur Lee Jae-Kyu et le scénariste Hong Jin Ah qui avaient tous les deux travaillés sur Beethoven Virus. Mystère et fantastique se mêlent dans cette production diffusée sur internet à partir de mars 2010. Des amoureux dont la relation est née en 1907 sous l'ère Joseon,  deux êtres qui défient le temps pour tenir leur promesse. Face à eux, se trouvent des personnes qui doivent faire des choix. La chance n'existe pas. Tout est une question de décisions. Se taire et renier ses valeurs, abandonner et sacrifier, se souvenir et ne pas trahir. Chaque personnage devoit faire des choix. Cependant ils peuvent compter sur W (Lee Byung-Hun) et J (Han Chae-Young) pour les aider à réfléchir. Bien que leurs façons de faire soient assez… spéciales mais efficaces. Tout part du Diamond Jubilee Club. Un endroit où seuls les élus peuvent se rendre.

Visuellement, "The Influence" est sublime. J'ai beaucoup aimé les différentes prises de vue et les plans très soignés. Tout est fait pour mettre dans l'ambiance. Par exemple, dans la première partie, on se sent vraiment invité au DJC. J'ai trouvé qu'il y avait quelque chose qui se créait avec le spectateur. Et la photographie.. Tantôt des lumières chaudes, tantôt une ambiance plus froide ou encore l'aspect éthéré d'une vieille photo.  Le plus étonnant peut-être est que cela correspond à  un moment tragique. Ceci permet d'adoucir la scène.

Question ambiance musicale, l'absence de chansons ne m'a pas dérangé. Au contraire, j'ai apprécié qu'il n'y ait que des instrumentales. Quand il y a des paroles, je cherche toujours un sens, j'y prête attention alors que les instrumentales me donnent une sensation d'intimité (Personne me raconte une histoire). Les choix se révèlent parfois incongrues comme une musique proche du tango pendant une scène de "mise à mort".

Par contre, je me demande s'ils ont utilisé du vrai whisky… Parce que si oui, cela a du nécessiter un budget conséquent - mais je doute tout de même qu'ils aient investi de l'argent là-dedans. En tout cas, les grosses bouteilles que l'on peut voir, sont très belles -.

L'histoire commence en 2010 et grâce à un retour en arrière dans la première partie,  elle laisse entrevoir juste un bout du passé (suffisamment pour s'interroger) avant de nous plonger dans la Han Sung (actuelle Seoul) du début du XXeme siècle. Les explications viennent plus tard et permettent de comprendre l'origine de la promesse liant J et W (ce dernier était en 1907 un des princes de Joseon, Lee Sul). J'ai cependant été un peu perdue vers la fin. Tout était relativement clair jusqu'à l'arrivée d'un personnage physiquement identique à celui de W. Jumeau démoniaque envoyé dans un autre espace temps et qui apparait 100 ans après ? Âme scindée en deux avec le bien d'un côté et le mal de l'autre ? Je me suis  interrogée car ils ont des personnalités très différentes. Autant W apparait comme droit, loyal et digne, autant celui-là se montre fourbe, voire dangereux. Je n'ai pas cherché mais je me demande si le choix de W est justement pour illustrer un signe de duplicité (côté japonais). Côté fantastique, on trouve des personnages principaux qui ne vieillissent pas (le liquide contenu dans Jubilee pourrait être comparé à la fontaine de jouvence), J qui est télépathe, W qui a le pouvoir de figer dans l'espace les objets et les gens et c'est sans compter sur d'autres phénomènes étranges.

Que ce soit en dandy joueur (Sul) ou en compagnon fidèle (W), j'ai adoré le jeu de Lee Byung-Hun (IRIS, A bittersweet life). Et ses mimiques *_* ! Certaines expressions valent largement des répliques. Comme lorsqu'il lance des sourires de dragueur à J au lieu de se tenir tranquille durant une cérémonie officielle ou quand il s'approche d'un des personnages qui essaie de se suicider et lui lance un regard du genre "Hm, c'est haut, c'est pas une bonne idée". Han Chae-Young (A man called God, Girlfriends) joue une J à la fois belle et cruelle jusqu'à ce qu'elle soit prisonnière du Jubilee. Là, son champ d'action est restreint. Toutefois, je vois J un peu comme une sirène dont il aurait fallu se méfier. Du côté des invités, Choi Jeong-Woo (Prosecutor princess, Hero) endosse le rôle d'un dirigeant pas très clean, Kim Tae-Woo (God's Quiz, The Naked Kitchen) hérite du personnage endetté désespéré, Lee Je-Hun (Marrying the Mafia 3, Three Sisters) joue Lee Chuk/Sonjong le prince héritier, Cho Jae-Hyun (Damo) incarne l'empereur Gojong.

Savoir que la suite est déclinée en nouvelle graphique est assez frustrant, parce que déjà qu'il n'y a pas des masses de webtoons traduits... Mais on sait jamais !
Et je vais laisser parler mon côté fangirl avec cette dernière image de Lee Byung-Hun mais il s'agit d'une de mes scènes préférées -celle du "suicide"- même si j'ai hésité avec celle où on voit sa petite moustache XD !

Sur ce, je vous souhaite un Joyeux Noël \O/ ! Et que la force du whisky soit avec vous ^^.v !

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