10 juil. 2012

Déménagement

--> Premier post depuis un long moment. Une pause à la fois volontaire et involontaire. J'avais envie de réfléchir sur le blog, sa ligne éditoriale et puis je me compliquais la vie au sujet de la qualité de mes billets.

En cliquant sur le lien de l'article 'La clé du bon article' de DarkGally tweeté par Kaeru et en le lisant, je me suis rappelée mes envies de blogguer du début et j'ai envoyé bouler mes interrogations toutes aussi stupides, les unes que les autres. Après réflexion... 

Dans le contenu, vous trouverez toujours de la littérature et je présenterais, sans aucun doute, les versions papiers de certains webcomics comme celui de Sfeer Theory... dont la qualité n'a rien à envier aux pros ! Plus du tout de séries et je vous conseille vivement deux blogs que je continue à suivre - en mode lurker, je l'avoue - Ladytelephagy et My Télé is rich ! À la place, je parlerai davantage d'animation et d'autres petites choses qui se définiront au fil du blog.

EDIT 2014 : Après de multiples péripéties, doutes et j'en passe... Le déménagement définitif se fait sur Carnet de curiosité ; ) !

A bientôt aux curieuses et aux curieux !

23 déc. 2011

Etsy, côté graphique

Sur Etsy, on trouve un peu de tout au fond et les amatrices/amateurs d'arts graphiques peuvent aussi y trouver de quoi susciter leur intérêt. Des publications indépendantes ou par des petites maisons d'édition, de la couleur ou du noir et blanc voilà ce qu'on trouve en fouillant la catégorie Comic dans Books and Zines. Pour Noël, c'est trop tard - le temps que je sorte de ma phase d'hibernation tout ça - mais bon ;) .





[ Ah, Gilgamesh - Editions Tchai ] [ The girl who is always crying - Yuri Kore ]

Et j'en profite au passage : Joyeux Noël avec un petit son de saison Run DMC - Christmas is \O/ !

3 déc. 2011

Y a de la vie ♪

Ça commençait à faire un moment que le blog n'avait pas été mis à jour mais ces derniers mois, j'étais comment dire, hm, ailleurs ? Quelque chose comme ça *tousse*.

Alors ces derniers mois, côté lecture, la pile de bouquins a descendu avec peine. J'ai lu Sherlock Holmes et le Necronomicon et commencé Vice et Versailles qui s'attarde sur les histoires beaucoup plus sombres et nettement glorieuses s'étant déroulées au Château et ses environs. Pour l'instant, c'est un véritable plaisir à lire ! Sans compter que l'auteur n'épargne ni les monarques, ni nos contemporains. Sinon j'ai découvert les mangas de Nakamura Asumiko et Akira Norikazu. La première a un style résolument atypique mais qui porte à merveille ses histoires. Fantastique, josei, BL, sport, shoujo elle touche à tout et aborde parfois des sujets délicats. Pour commencer dans son univers, Double Mints est à déconseiller aux lecteurs sensibles. Quant à Akira Norikazu, elle semble avoir une préférence pour l'univers des yakuzas. Et parce que le sport m'aura définitivement marqué cet automne, Area no Kishi, Kuroko no Basuke et Giant Killing sont des titres que je suis.

Pour ce qui est des animés… Après une période "Baseball mania" où se sont succédés One Out, Major et Oofuri (ah et j'ai découvert qu'un animé sur le vélo pouvait être en fait très fun grâce à Over Drive), un rythme plus normal a été repris. Parmi les animés de cette saison, j'apprécie tout particulièrement Phi Brain, UN-GO, Guilty Crown et Mirai Nikki. Au départ pourtant, Guilty Crown me rebutait un peu. Ouma Shou m'évoquait un mélange de Alma de Sacred Seven et de Ganta de Deadman Wonderland, le genre pas vraiment sociable et lâche. Cependant l'histoire progresse d'une façon intéressante et je me demande comment les personnages vont évoluer, en particulier celui de Daryl. UN-GO a un angle inhabituel pour un animé avec un détective. On en vient même à s'interroger sur la réalité et si elle n'est pas arrangé le plus souvent. Les mensonges cachent des intérêts ou créent des belles histoires. Rien à voir mais l'ending Fantasy de Lama est ma préférée de cette saison. Et puis Mirai Nikki… L'histoire tordue par excellence avec des épisodes aussi imprévisibles les uns que les autres.

Au niveau des films vus, ces derniers temps, il y a Ketai Kareshi, Someone behind you et Bleak Night. Alors pour les deux premiers, je me demande encore pourquoi je les ai regardés et le dernier m'a laissée perplexe. Cependant ça a été aussi l'occasion de sortir de ma zone de confort et visionner The Sensualist et Kanashimi no Beradona. L'érotisme présent dans ces deux films d'animation en fait des films pour adultes. Les graphismes sont sublimes et The Sensualist m'a étonnée avec ses dessins rappelant les estampes. 


Et pour finir avec les dramas, le démarrage fut chaotique et je suis au final ceux qui ne me tentaient pas au départ comme Vampire Prosecutor. Je trouve que le mystère est bien dosé et les personnalités bien que différentes forment une équipe crédible. Pour Kaseifu no Mita, la curiosité des enfants à l'égard de Mita-san a permis de relancer une bonne dynamique. J'ai aussi l'impression que le père a changé petit à petit même si dans son cas, ce fut beaucoup plus lent - et qu'il a encore une sacrée marge de progression -. Flower Boy Ramyun Shop me fait l'effet d'un paquet de bonbons et puis le père de Cha Chi Soo est tellement décalé... Avoir un parent qui considère Pororo comme un rival, ça change de ceux entrain de crier. The Empress a cet aura sexy mais pas vulgaire qui tranche. Je me demande aussi dans quelle mesure, le premier épisode et les agissements du professeur sont éloignés de la réalité... En parallèle, les tanpatsu s'entassent et je doute de trouver des sous-titres pour certains comme Kasha, adaptation du roman une carte pour l'enfer de Miyabe Miyuki. Parmi ceux visionnés, il y a une petite déception liée à Shikei Kijun. L'un des protagonistes partait d'une question importante (Y a-t-il des critères pour la peine de mort ?) mais elle disparait avec les choix et convictions de son instigateur.

Sinon je me balade dans les années 90 et si les histoires d'amour, meurtre et assurance vous plaisent, je conseillerai Koori no sekai ! 

26 sept. 2011

Kuragehime


Tsukimi, 18 ans, a quitté sa ville natale pour venir à Tokyo afin de devenir dessinatrice. Depuis elle vit dans une sorte de pension de famille, Amamizu-kan, avec d'autres jeunes femmes, chacune ayant un centre d'intérêt particulier… L'endroit est régi par une seule règle : les hommes n'ont pas le droit d'y mettre les pieds. Un soir alors qu'elle tente de sauver la vie d'une méduse, Tsukimi rencontre une jeune femme qui va changer doucement sa vie.

Qu'est-ce que les pensionnaires ont de si singulier ? Depuis toute petite, Tsukimi est passionnée par les méduses à tel point qu'elle connait toutes les espèces et ne dessine que ça. Banba aime les trains au point de connaître les différents modèles et savoir où passe quel train. Mayaya est obsédée par les Trois Royaumes, Jiji par les vieux messieurs et Chieko, la culture japonaise traditionnelle. Quant à la mystérieuse Mejiro qui ne sort que la nuit, ses mangas BL se vendent bien. Ces jeunes femmes sont des otakus qui limitent leurs contacts avec l'extérieur. Ce qui signifie aussi éviter les endroits extrêmement fréquentés. Mais parmi les autres personnages, il faut aussi compter sur le chauffeur de la famille Koibuchi, Hanamori, dont les Mercedes Benz représentent sa raison de vivre, ainsi que sur son oncle, premier ministre de son état, adepte des blagues stupides et un grand frère coincé, Shu. Le seul personnage qui aurait pu être "classique" (-> jeune, beau, populaire avec de nombreuses conquêtes ) est Kuranosuke… Sauf que ce dernier se travestit, avec succès, en fille.



Au delà des différences de chacun, le problème de l'apparence ressort régulièrement par le biais de Tsukimi. Lorsqu'elle était petite, sa mère lui disait que toutes les filles devenaient des princesses. En grandissant, elle se compare aux autres. Toutefois si elle présente ses excuses à sa mère de ne pas ressembler à une princesse, elle ne manifeste pas non plus le désir de changer. Kuranosuke va se charger de découvrir son potentiel. Cependant après chaque transformation avant/après, personne ne la reconnaît. Les filles de l'Amamizu-kan peuvent être perçues comme marginales par leur manque d'intérêt pour leur apparence. Elle passe au second plan mais le jeune homme leur expliquera que parfois, il faut s'apprêter. Cela revient à enfiler une armure avant une bataille. Pour quoi ? Pour attirer l'attention, pour être prise au sérieux. Mais aussi afin d'aller dans certains endroits. Le choix de Kuranosuke est, lui, davantage l'expression de son rejet du monde de la politique et son attachement maternel. Paradoxalement si son père ne supporte pas de le voir habillé en femme, les autres semblent -très bien- l'accepter.

Les thématiques de la princesse et de la mère se trouvent aussi très présentes chez Tsukimi et Kuranosuke. Ainsi, bien que venant et évoluant dans des milieux différents, ils m'ont semblé partager des points communs au fil des épisodes. Si le début est lent, la suite rattrape bien une entrée en matière qui peut rebuter. Chaque épisode montre le changement du petit groupe et de l'évolution de Tsukimi. Petit à petit, Kuranosuke, considéré comme stylish et méprisé, réussit à s'intégrer. Certaines scènes sont très drôles, surtout que les discussions s'avèrent surprenantes.

Adaptation du manga de Akiko Higashimura, cette série de 11 épisodes ressemble à une caricature de société. Ou un portrait grossi des NEET ? Kuragehime aussi drôle que triste, touchant et surprenant est un plaisir à regarder. Si je ne suis pas fan de la chanson de l'opening (c'est juste que Chatmonchy et moi... voilà !), le générique vaut le détour avec ses multiples références de Star Wars à Mary Poppins, en passant par James Bond ou Kill Bill.

14 sept. 2011

Fishbones

Fishbones
Dans la réflexion de l'achat d'un e-reader, je me suis rendue compte que la lecture sur un support autre que le papier était quelque chose que je pratiquais depuis un moment. Ça a commencé avec les scanlations de mangas (Naono Bohra ♥) ou doujinshi BL et a continué avec les webcomics. De découverte en découverte, ma petite liste s'est allongée. 

Un webcomic représente, pour moi, un moment privilégié. Tout comme on attend avec impatience tel livre ou le tome x d'une bande dessinée/d'un manga, la parution d'une nouvelle page suscite le même sentiment. Brefouille, j'ai juste envie de partager les lectures qui ponctuent ma semaine. 

Fishbones illustre la vie de deux lycéens Ferris et Demos. Le premier est régulièrement victime de trois autres élèves mais ne se plaint pas et fait tout pour que sa présence soit oubliée. Simplement quand la situation dégénère, son ami Demos déploie... les grands moyens.

En plus d'avoir un graphisme intéressant – je le trouve simple, beau et efficace -, chaque page est extra que ce soit avec les différentes expressions d'un personnage sur une page ou la bonne dose d'action mise en scène. D'ailleurs, jusqu'à la page 4, il n'y a pas un seul dialogue mais ça donne davantage de force à l'apparition du père de Demos, Victor Georgetti – et Demos -. Certaines scènes sont violentes, toutefois ça reste du domaine de la suggestivité. Il faut dire que la famille Georgetti appartient à la mafia donc forcément... leurs façons de résoudre les problèmes ne privilégient pas la douceur. 

Côté personnages, Ferris est aussi studieux que Demos est glandeur. L'un s'énerve très peu, l'autre aime les moyens expéditifs. Mais ils semblent se comprendre sans avoir à s'exprimer. Je trouve que ça se ressent davantage dans les dernières pages publiées. Dès qu'un sujet un peu sensible est abordé, ils esquivent avec plus ou moins de succès. Je dirais qu'en réalité, ça échoue la plupart du temps. Sinon un troisième personnage fera son entrée mais quand ? Et quel sera son rôle ? Mystère ~ 

Site : Fishbones 
Jour de publication : mardi et vendredi

Un micro-billet pour redonner un peu de vie au blog... qui en reprendra sûrement plus lorsque ma phase Animés se finira. Au passage, je vais tester sur le blog un nouveau système pour les commentaires et si vous avez des webcomics à recommander, n'hésitez pas O/ !

21 août 2011

Une vie de chien

Au lieu de finir Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, j'ai décidé de me changer les idées avec un roman court, Une vie de chien de Peter Mayle - déniché dans la bibliothèque maternelle -.

J'en ai profité pour m'inscrire au passage sur un Challenge qui m'avait fait envie dès le départ : le Challenge Animaux du monde de Sharon :) !

Résumé - pas celui de l'éditeur - : Chien mal né, Boy a connu l'abandon, les journées difficiles à devoir se débrouiller seul jusqu'au jour où son chemin croise celui d'une femme. Dans la maison de sa maîtresse et de son mari, surnommés tous deux la Direction, Boy va s'éveiller à la vie en société et brosser un portrait peu reluisant des humains... Mais les autres animaux ne seront pas épargnés non plus.  

Avis : La vie de Boy ressemblerait au beau destin d'un humain : naître dans la misère parmi 12 frères et soeurs et finir dans une maison confortable. Le livre commence, d'ailleurs, par un chapitre « La destinée, la célébrité, Proust et moi » dont le contenu aurait pu être une introduction d'une autobiographie de personnalité. Et aux travers du récit de ses expériences, Boy nous montre comment il a réussi à s'en sortir. En somme, il livre son apprentissage de la vie canine et dit ce que chaque épreuve lui a enseigné. Comment trouver un foyer, survivre dans la rue, réussir à dormir dans la maison plutôt que dehors, contenter ses maîtres, éviter les punitions, survivre  à une peine de coeur... En utilisant bien son sens de l'observation, il réussit à faire sa petite vie mais il faut toujours rester sur ses gardes !

Au fil des pages, Boy dévoile son caractère joueur, optimiste et curieux. Ce qui lui jouera parfois des tours (et montrera que certains humains préfèrent rejeter la faute sur le chien en cas d'erreur de leur part). Ses congénères sont aussi victimes de son sens critique. Par exemple, le corgi, le caniche (qualifié de flagorneur) et le fox-terrier en prennent pour leur grade. Boy n'aime pas non plus les chats  en raison  d'un traumatisme d'enfance lié à un félin du nom de Hepzibah. Les autres animaux (pigeon, poulet, écureuil etc) sont davantage des partenaires de jeu ou dans le cas du poulet, des casse-croûtes potentiels. Cependant il n'est pas fait pour être un chien de chasse même si son premier maître a tenté de le dresser pour. La vie chez cet homme est sommaire et au début du livre, le narrateur canin n'a pas de nom. La Direction le baptisera Boy après avoir estimé qu'il faisait maintenant partie de la famille. Mais il nous avoue que sa maîtresse l'aurait appelé Heathcliff ou Mitterrand, il aurait réagi avec le même enthousiasme du moment qu'une vie confortable était à la clef.

En utilisant l'animal comme narrateur, Peter Mayle peut s'attarder sur le comportement humain que ce soit celui des chasseurs, des politiciens, des plombiers et des différents amis de la Direction. J'ai supposé qu'il s'agissait de britanniques vivant en Provence suite à un passage où Boy énumérait les différentes nationalités des invités. Le repas entre amis, le vin et les effets des nombreux verres,  l'exagération et la tentation de se faire de l'argent, et d'autres sujets seront passés en revue. Toutefois, il arrive que dans quelques cas, le chien ne fasse que rapporter des paroles. Ainsi il relate une altercation entre son maître et une invitée mère de famille sur le fameux thème "Les gens ont des chiens pour combler l'absence d'enfant". Un chapitre s'attarde sur la communication chien/ humain et la réflexion humaine "Ah s'il pouvait parler", alors que Boy démontre que pour se faire comprendre, il a son propre langage.

Un livre au ton caustique avec des rapports chien/humain, qui interrogent parfois sur la relation avec l'animal. 

30 juil. 2011

Photographie japonaise

Aujourd'hui, j'avais envie de m'attarder un peu sur quelques articles du n°13 de Polka Magazine.

Photographies japonaises
Avec l'oeil de Kosuke Okahara, on avance dans des paysages détruits mais on voit aussi des hommes qui cherchent des survivants, d'autres des souvenirs. Les photos sont complétées d'un article de Claude-Marie Vadrot et je dois dire que j'ai été saisie par l'angoisse transmise par les radiations, la peur du nucléaire, l'ennemi invisible, saisie n'est pas peut-être pas le meilleur des mots. 
Cette partie s'appelle "La fin d'un monde" et pourtant les photographies de Kosuke Okahara mettent en avant l'homme qui se redresse, se bat... Alors la fin d'un monde pour en créer un meilleur ?
( Un petit bout de l'article peut être retrouvé ici ).

© mycontemporary.com
L'autre partie concerne la publication de certains travaux de Daido Moriyama et un article à son sujet.

Pas facile de faire un article sans photo, alors je vous  donne l'adresse de son site officiel qui est disponible en japonais et en anglais. Sinon en suivant le mot-clef Daido Moriyama sur Japan-photo.info, vous trouverez pas mal d'informations sur son travail.

Parmi les photos publiées, j'ai été interpellée par celle d'un petit garçon, les mains dans les poches. Son regard et la lumière lui donnent un petit côté irréel, comme un mauvais esprit - c'est juste mon impression ! -. Il m'a fait penser aux personnages de Eiji Otsuka

Et puis, il y a celle du métro avec cet homme menotté au premier plan. Dans le wagon, tout est calme, chacun vaque à ses occupations ou semble plongé dans ses pensées.

Je trouve que certaines photos sont empreintes de violence mais tout est dans le regard, l'utilisation du noir et blanc... Des scènes dont on ne voudrait pas forcément être spectateur.

Et pour finir, deux autres articles m'ont beaucoup intéressée et concerne notre société : Noir, c'est noir et Présidentielle, et si elle était élue... Le retour de la guillotine.

Bonne journée O/