28 juil. 2010

Hadippa !

Sorti le 18 septembre 2009 en Inde, Dil Bole Hadippa est une réalisation signée Anurag Singh  et une production de Aditya Chopra pour Yash Raj Film (la société de son père).

 Dans un village du Punjab, Veera (Rani Mukherji) travaille dans un cirque mais rêve de jouer au cricket. Les hommes ont beau lui dire rejoindre une équipe féminine, c'est impossible car il n'y en a pas là où elle vit. Chaque jour, elle s'entraine avec un objectif en tête, représenter l'Inde dans un tournoi de cricket comme celui opposant le Pakistan et l'Inde dont les 8 défaites consécutives commencent à peser.

À Londres, Rohan (Shahid Kapoor) est un capitaine reconnu de cricket. Appelé par son père, il retourne au pays afin de redresser la situation et offrir enfin une victoire à l'équipe indienne ! Pour cela, le jeune homme remodèle l'équipe. Veera se transformera en Veer afin de saisir cette occasion... Réussira-t-elle à cacher son secret et aller jusqu'au bout ?


Pour patienter, je m'étais lancée sur l'OST de Dil Bole Hadippa. Mauvaise idée à vrai dire, car j'étais encore plus impatiente d'avoir le dvd entre les mains ! Enfin une semaine et plusieurs jours plus tard, nous l'avons reçu et la déception n'a pas été au rendez-vous. J'avais peur que le trailer m'ait trop plue et que le film ne soit pas si bien mais ça n'a pas été le cas.

Certaines schémas sont plutôt communs : la jeune femme campagnarde qui aime son pays, ses traditions versus la jeune femme occidentalisée qui trouve les coutumes obsolètes -et bien sur, elles s'intéressent toutes les deux au même garçon-; le fils dévoué versus le père égoïste -la dévotion filiale est un thème plutôt courant à Bollywood, je trouve-. Mais tout ça s'inclut très bien dans l'histoire.  Les acteurs principaux forment un duo efficace et amusant. Veera est aussi facétieuse qu'en fille, qu'en garçon. Rohan fait preuve d'une confiance en lui, inébranlable, sauf côté coeur. Quant aux personnages secondaires, ils servent essentiellement de support pour développer la relation des protagonistes.

Côté réalisateur d'origine indienne, l'idée de départ m'a rappelée Bend it like Beckham de Gurinder Chadha : une jeune fille voulant faire un sport ''d'homme" à un haut niveau. Contrairement à Jess qui doit se battre contre sa famille, Veera doit se battre contre les mentalités. Pour les hommes, il est impensable qu'une femme soit leur partenaire ou les affronte au cricket. Soit une fille joue dans une équipe féminine, soit elle se présente à Miss India. Après il s'avère que Dile Bole Hadippa est inspirée de She's the Man de Andy Fickman (et le film est lui-même une adaptation d'une pièce de Shakeaspare. Ça commence à en faire des inspirations pour le coup...). Cependant dans le film de Anurag Singh, Veera n'a pas de jumeau, elle s'invente un frère et est en âge de travailler -donc exit l'école-. L'attirance entre Rohan et Veera est rapidement évidente. À un moment, on pense que le scénario va exploiter la proximité de Veer et Soniya, et que cette dernière pourrait tomber amoureuse de ce gentil "garçon" qui fait tout pour l'aider. Disons que ça aurait pu être intéressant d'avoir une véritable entrave mais non. Probablement que culturellement, des idées pouvaient choquer et donc, elles n'ont pas été exploitées.

Du coup, le déroulement est sans surprise. Dommage ! Le seul moment relativement surprenant est le discours de Veera où elle interpelle tous les hommes, aussi bien ceux présents dans les gradins que les joueurs des équipes, en leur disant que s'ils ont bien accepté Indira Gandhi et son combat politique, alors pourquoi n'acceptent-ils pas de former des équipes mixtes ?

La morale de Dile Bole Hadippa ? Aller au bout et saisir sa chance quand elle se présente -quitte à utiliser des moyens comme le travestissement -.

Un film qui détend, pas prise de tête loin de là même, bon trèèèès léger, mais si le moral est au plus bas et que le besoin d'un truc sympathique, qui met de bonne humeur, se fait sentir Dile Bole Hadippa est une bonne option !



Aparté : dans le menu (après avoir passé les messages d'intro dont un avertissement du FBI) pour les sous-titres, on avait le choix entre anglais, arabe, tamul, ourdou et... hollandais. Quelqu'un peut m'expliquer, pourquoi hollandais ?

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