28 août 2010

Une poupée gonflable peut changer votre vie

Allez un billet plus léger ! Non, je n'ai pas regardé une série ou un film bizarre, j'ai fini, il y a peu, Wilt 1 ou "Comment se sortir d'une poupée gonflable et de beaucoup d'autres ennuis encore" de Tom Sharpe. Exceptionnellement, je la joue paresseuse et je mets simplement le résumé du livre.

Résumé :
Professeur de culture générale d'un lycée technique à Londres, Henry Wilt aborde la quarantaine dans un état critique. Alors qu'il tente à longueur de journée d'instruire une bande d'adolescents qui se soucie du sonnet shakespearien comme de leur premier porridge, sa femme Eva saisit la moindre occasion pour le harceler. 

Et tout y passe : son manque d'ambition, sa virilité de mollusque, son goût immodéré pour la bière. Wilt ne peut que grommeler en subissant ces réprimandes. Jusqu'à cette fameuse soirée, où ridiculisé une fois de trop, il décide de supprimer celle qui a fait de sa vie un enfer.

Mon avis : Le livre refermé, je me suis retrouvée mi-satisfaite, mi-déçue. À vrai dire, je ne m'attendais à rien de précis, juste à lire un roman drôle et cynique. D'ailleurs les personnages sont aussi loufoques les uns que les autres.
→ Henry Wilt : frustré d'un manque de reconnaissance professionnel (avec l'avancement allant de pair)  rêve de se débarrasser de sa femme (mais en lisant, on peut le comprendre.).
→ Eva Wilt : instable, terriblement influençable, qui vit dans la frustration de ne pas avoir un mari doté de grandes ambitions ni porté sur les mondanités. 
→ Sally et Gaskell Pringsheim : le faux couple d'américains sexuellement libérés mais surtout définitivement tordus. 
Je passe aussi sous silence les élèves (plâtriers, imprimeurs, gaziers, bouchers...) de Wilt, les flics qui se prennent pour des vrais cow-boys et le curé Saint John Froude.

Même si tout ce petit monde vit dans l'Angleterre des années 70, l'écriture de Sharpe est si atemporelle qu'on imagine très bien, Henry Wilt au XIXeme siècle et Eva pourrait avoir d'autres lubies plus contemporaines (s'initier aux médecines hindoues, devenir accro au feng-shui... Suivre tout ce qui fait in). En fait, son mari aurait une vie paisible -un peu trop- sans elle. Malheureusement pour le monsieur, dès que cette dernière rencontre Sally Pringsheim, on sait que les ennuis vont venir à grands pas. Cette femme se joue de la naïve Mme Wilt qui la trouve merveilleuse, chic et branchée. Sally voyage, a un statut, profite de l'argent de son biochimiste de mari, alors qu'Eva réside dans une petite banlieue pavillonnaire sans prétention avec un époux enseignant en établissement technique. Pas de quoi faire rêver en somme et Sally s'impose comme un gourou de libération de la femme devant Eva. 

Les évènements se succèdent jusqu'à ce que Henry Wilt commette le pire. Mais à partir de là, l'histoire parait prévisible et c'est peut-être ça, qui m'a le plus ennuyé. Évidemment que Wilt garde son calme quand on le cuisine durant les nombreux interrogatoires, quand on voit ses élèves et sa femme, il ne peut qu'avoir des nerfs d'acier. Évidemment que son établissement est très embarrassé par tout ce qui se passe. Évidemment qu'Eva a du mal à arrêter le lavage de cerveau dont elle est victime. Pourtant même si, on peut se douter des enchainements, les situations se veulent cocasses et bien amenées.

Toutefois, pour moi, Wilt n'est pas adapté à la lecture. Je suis sure que j'aurai davantage plaisir à le voir en "chair et en os". Etant donné que le film Wilt (1989) existe, je pense que je vais essayer de mettre la main dessus. Le comique de situations, les expressions des personnages, leur vocabulaire très, comment dire, parfois imagé... Je pense que tous ces éléments auraient plus d'impact pour moi si j'étais spectatrice. Dans un autre registre, le professeur de culturel générale me fait penser au personnage de Osbourne Cox (Burn after reading).  Je pense franchement que John Malkovich aurait été génial dans ce rôle, de Wilt.

Si par hasard quelqu'un a vu Wilt / The Misadventures of Mr. Wilt, je suis intéressée par un avis :) !

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